L'église

L'église et le Mosty vers 1910

Depuis le début du XVIIIe siècle, le hameau est dominé par l' impressionnante flèche de l'église Saint-Pierre dont la forme octogonale et bulbeuse souligne l' originalité du lieu.
La verticalité du monument marque à des kilomètres à la ronde le centre du village et le chant de ses cloches rythme à nouveau (depuis 2011) la vie de la communauté comme au temps jadis.
Patrimoine reconnu et apprécié depuis des générations, cet édifice est aujourd'hui superbement restauré. Qu 'il puisse longtemps encore perpétuer l' identité villageoise et rappeler son riche passé.

Les écoles

Les écoles et la maison communale vers 1900

C'est peu après 1860, qu'une première école s'implantera sur le site actuel de la rue Haute. Précédemment, une ébauche d'instruction publique se donnait dans une petite maison du Mosty puis dans une ancienne grange attenant au presbytère, transformée en salle de classe en 1838.
Le premier bâtiment construit le long de la rue Haute le fut vers 1865 pour abriter une classe unique, un logement pour l'instituteur et des locaux administratifs pour la Commune de Saive. Après 1880, un second bâtiment, en retrait, sera construit pour abriter l'école des filles.

La maison communale et les écoles en 1980

Plusieurs fois transformée et agrandie, l'école communale sera profondément remodelée dans les années 1970 par la démolition (fin 1971) du bâtiment à front de rue (Ancienne maison communale et vieille école).
En 1970/71, débutera la construction du long volume en briques rouges abritant les classes actuelles.
Enfin, dans les années 1980, sera construite l'école maternelle implantée en contrebas.

Entre-temps, la ligne du tram vicinal qui traversait le site sera démontée entre 1955 et 1960 pour laisser place à la salle de la Jeunesse (remplacée aujourd'hui par la salle Arnolis) et la première école gardienne bâtie à l' arrière de celle-ci.

La maison communale

Le bas de la rue Haute dans les années 1930

Le premier local abritant les délibérations du Conseil communal semble avoir été une simple pièce d' une maison particulière à la Haute Saive. (Au n°92, chez L. Demolin, boulanger).
Après un passage par une autre petite maison du Mosty (vers 1862), les services communaux seront transférés en 1884 dans la nouvelle école de la rue Haute. En 1902, un « Hôtel » communal est construit en contrebas des écoles, au pied de la rue Haute. Il regroupera tous les services de la Commune.
Après les fusions de Communes de 1977, le bâtiment sera reconverti en maison de quartier. Il héberge aujourd'hui différentes associations.

Le calvaire de la rue Haute

Le calvaire vers 1940

En avant de l’ancienne Maison communale est disposé un grand calvaire. Il fut installé peu avant la deuxième guerre mondial (1937) à l’occasion du 25e anniversaire de l’A.C.J.B. (Association Catholique de la Jeunesse Belge).
Il vient d'être restauré récemment par des membres de la paroisse.
L'ancien tram vicinal le longeait en contrebas jusqu'à son démantèlement entre 1955 et 1960.

Le monument aux morts

Le monument aux morts en 1979

En 1946, une cérémonie d'hommage aux morts et prisonniers de la dernière guerre était organisée notamment dans la cour des écoles. A cette occasion, une plaque commémorative fut apposée sur la façade de la Maison communale.
Elle sera remplacée quelques années plus tard par un monument d'une grande sobriété, aménagé à l'angle de la rue Haute et de la route du Grand Moulin. Il est dédié aux morts des deux guerres mondiales.
Sur ses pierres figurent les noms des militaires et résistants tués au combat mais aussi des civils victimes notamment de l'explosion de « sur les Heids » en septembre 1944.

Le presbytère

Le presbytère et la prairie du Patro en 1979

La route du Grand Moulin en 1980

L'ancien local du Patro en 1979

Le porche d'entrée en 2010

En contrebas du Mosty, en bordure de la route du Grand Moulin, se dressent les bâtiments de l'ancien presbytère. Son emplacement n'a probablement jamais varié.
La première mention d' une cure, comme beaucoup d' autres constructions historiques du village, figure dans l'acte de fondation de la paroisse (1279). Il y est consigné la présence d'une maison proche du « plaiteux » (chemin reliant Tignée à la Xhavée) devant l’église de Saive « où le recteur (le curé) demeurera et il s’appelle le cortil le vesti ».

Au-dessus de la porte cochère donnant accès à la cour intérieure est disposée une pierre gravée aux armes de la famille Saive et millésimée 1699. On peut en déduire que les constructions les plus anciennes du site (aile arrière) furent probablement érigées à la fin du XVIIes.
Les bâtiments de la cour sont construits en briques de terre cuite et les baies ceinturées de pierre calcaire. Une aile est réservée à l’habitation du curé, comprenant 4 pièces au rez-de-chaussée et autant au premier étage. De vastes greniers occupent le dernier niveau.
Les toitures, autrefois recouvertes de chaume, demandaient régulièrement de coûteuses réparations. Un procès mémorable eut d'ailleurs lieu en 1737 entre le curé et les paroissiens concernant justement les dépenses considérables que l'entretien de ces bâtiments engendraient.
Les dépendances, les étables et les granges, subirent bien des changements au cours des siècles. En 1781, le révérend Baron de Byrens, Grand doyen de Notre-Dame d’Aix-la-Chapelle et décimateur de la paroisse de Saive, dut intervenir dans les frais de réparation de l’étable des vaches, les paroissiens étant à nouveau peu enclins à participer. En 1822, les toits du presbytère réclamèrent une fois encore de sérieux travaux. Toutes les toitures recouvertes de chaume durent être renouvelées.
En 1835, le presbytère nécessitant à nouveau des réparations, le Conseil de Fabrique décida d’aliéner une partie des bâtiments à la Commune de Saive. Celle-ci y construisit une salle d’école et un logement pour l’instituteur.

Aux sombres heures de 1914, dès le 2 août, l’état-major du 14e Régiment de Ligne s’installa au presbytère. Les 5 et 6 août, les 1ère et 3ème compagnies du 1er bataillon de ce régiment participeront aux terribles combats de Rabosée.

De 1960 à la fin des années 1980, une partie des bâtiments ainsi que le grand verger devant eux, servirent de locaux et de terrain de jeux pour les deux mouvements de jeunesse (Patros filles et garçons). Précédemment, la J.O.C et son pendant féminin la J.O.C.F. y avaient été également hébergés.
En 1986, suite au décès de l’abbé Renier, les locaux furent occupés par le secrétariat des Œuvres paroissiales et par l’abbé Paul Flas. Aujourd'hui, les bâtiments servent à différents groupements paroissiaux et à par la crèche-garderie « Les ptits poyons » dont le nouveau bâtiment est accolé à l'aile Ouest de l'ancien.

La sculpture

C'est suite à l'initiative de l'ASBL Blegny Move « Décoration des places communales » qu'un appel à projets fut lancé en mars 2013 pour agrémenter le rond-point du Mosty d'une œuvre d'art novatrice dont l'originalité devait enrichir le patrimoine local.
Malheureusement bien peu de propositions furent présentées, ce qui n'empêcha pas un projet de rapidemment conquérir les suffrages d'un comité de selection composé de représentant du monde culturel de Saive et Blégny.
Malgré la qualité de l’œuvre, son originalité et sa réalisation avec un budget serré, cette sculpture fut stupidement rejetée et vandalisée sans aucun respect pour l'artiste et avant même la fin des travaux.
Elle hante aujourd'hui un autre lieu, témoin de l’intolérance de notre triste époque.

Sources :
Edouard Poncelet, La seigneurie de Saive, extrait du Bulletin de l'institut archéologique liégeois - tome XXII, 1891
Georges Abraham, diverses publications dont : Promenade historique à Saive - Notes de Toponymie et d'Histoire, 2ème édition, Blegny-Mine, 1996