La Haute Saive

Le côté droit de la place (v.1910)

    Le nom de Haute Saive provient bien évidemment de la position surélevée de ce petit hameau par rapport au reste du village.
  Il forme l'entrée du village sur la route de Liège et de la vallée de la Meuse.

    Par opposition au hameau du Mousset plus populaire, la Haute Saive était nantie de riches propriétés, fermes ou châteaux.
  C'est d'ailleurs au n°92, sur la place, que sera installée la première maison communale.

Ce même côté
vers la ferme Ancion (v.1920)


Ancien accès au centre du village.
Belle propriété (Leboulle - ancien hôtel Beaulieu) et le tournant derrière chez le notaire Leroux. (1908)

La sortie du hameau vers la ferme Ancion

Carte postale de l'hotel "Le Beaulieu"
   C'est dans ce hameau que vécut Joseph Comblain, un armurier célèbre au XIXe s. pour avoir inventé un fusil de guerre léger qui acquerra une réputation internationale.(G. Abraham)
(Nous ne sommes, il est vrai, qu'à quelques kilomètres de Herstal, centre mondial pour la fabrication d'armes de guerre.)
La fin de la rue Cahorday et la place de la Haute Saive (v.1930)
   Au delà de la Haute Saive s'étend la campagne de la Xhavée. La route qui la traverse serait un tronçon de l'ancienne voie romaine qui reliait Tongres à Trèves
La place de la Haute Saive (v.1950)

   Formant un rempart entre cette campagne et le village à la façon d'un corps de garde, se dresse la vieille ferme Ancion, berceau d'une famille importante de Saive.
   Les "Ancion" seront impliqués étroitement pendant presque deux siècles dans la vie du village. Le plus connu de ses membres sera le bourgmestre Henri Ancion qui sauvera Saive de la barbarie de l'envahisseur pendant la campagne de 1914, lorsque l'armée allemande n'hésitera pas à s'en prendre aux civils.
(Voir le Petit historique pour plus d'infos sur les guerres)

Les Gens de chez nous
Henri Ancion

La ferme Ancion (v.1970)


Marie Habran et Joseph Ancion (1934)

Jean, Joseph et Laurent Ancion (1934)
  La caserne - Quartier de Cuyper–Beniest
  Juste avant guerre (1938), l'armée belge viendra construire une caserne à la Haute-Saive, précisément au beau milieu de l'ancien parc du château de Méan. Pour beaucoup de jeunes appelés, Saive rimera pendant longtemps avec service militaire.   Elle vient récemment d' accueillir les 2e et 4e Chasseurs à Cheval de retour d'Allemagne.
   C’est en 1932, suite au renforcement de la place fortifiée de Liège, qu’est décidée l'édification d’un nouveau quartier militaire à Saive. Commencée en 1939, la construction des bâtiments est interrompue par l’invasion allemande le 10 mai 1940.
   A la libération, certaines unités américaines l’occuperont jusqu’en 1945. Bien que seul le bloc B soit achevé, la caserne reçoit dés 1946 le 20ème Bataillon de Fusiliers. (Comme instructeurs du 3ème Corps de Forestiers.)
   En 1951, la construction de la caserne est enfin terminée. Elle accueille les troupes de l'Artillerie comme centre d’instruction. La dernière unité d'Artillerie quitte le quartier en 1961 et les bâtiments, qui souffrent déjà d'un manque d'entretien et de chauffage, se délabrent rapidement.

La caserne à gauche et le château de Méan en bas.

La caserne et la Haute Saive en arrière plan.

La caserne enfin achevée (v.1952)

   En 1973, le département de la défense décide la réhabilitation du site. En 1974, le Centre d'instruction No 1 vient s'installer à Saive. Il y restera 20 ans. De 1994 à 1996, le 4ème Bataillon Quartier Général et Transmissions s’y installe pour appuyer l'Etat-major de la 1ère Division Mécanisée venu lui aussi prendre ses quartiers à Saive.
   Suivront trois ans de travaux de rénovation jusqu’en 2001. Si la survie du quartier fut momentanément menacée, celui-ci connaît depuis mai 2003 une nouvelle jeunesse en accueillant deux nouvelles unités en provenance d'Allemagne.
   Le 4e Chasseurs à Cheval et le 2e Chasseurs à Cheval / 2 Jagers te Paard ont en effet fait leur "joyeuse entrée" à Saive le 12 mai 2003.

Crédit: Adj. Luc Alardot
Escadron 2e Chasseurs à Cheval

Il est loin le temps ou le sieur de Méan de son château de la rue Cahorday, pouvait contempler ses sujets occupés aux travaux des champs.
La rue Cahorday vers 1930,
Juste avant la construction
de la caserne
www.saive.be